Mondialisation : de la coupe aux lèvres...

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Difficile de confronter le président de la République à ses promesses de candidat sur la régulation de la mondialisation. Le sujet 'était abordé qu'indirectement dans son programme, l'Europe étant appelée à "protéger ses peuples dans la mondialisation ". Les promesses sont venues plus avec la crise déclenchée par la chute de Lehman Brothers. Lors de son premier discours de Toulon, le 25 septembre 2008, Sarkozy dénonçait les excès de la libéralisation financière et indiquait, notamment, qu'il allait encadrer les rémunérations des banquiers, leur imposer de l'économie plutôt que la spéculation, réduire l'opacité de la finance et contrôler les agences de notation. Lors du G20 de Londres 'avril 2009, il ajoute à sa liste la lutte contre les paradis fiscaux.

Le 15 juin 2009, dans un discours à l'Organisation du travail, il affirme que "la régulation de la mondialisation, c'est la question centrale". Il souhaite "placer sur un pied d'égalité droit de la santé, le droit du travail, le droit de l'environnement et le droit du commerce". Enfin, lorsque la France le G20 en 2011, elle pousse à la régulation des prix des matières premières, à une réduction des déséquilibres des balances paiements et à un système monétaire international moins dépendant de la domination du dollar.

Changement de programme

A partir du printemps , les multiples tentatives de sauvetage de la zone euro vont cependant largement accaparer la diplomatie économique française, au point de devenir principal sujet du G20 de Cannes en novembre 2011. De ce fait, les débats sur les règles sociales ou environnementales au de celles du commerce ne sont plus à l'ordre du jour. De même pour la régulation des prix des matières premières encore la refonte du système monétaire international.

Dans le domaine de la régulation financière, la France s'inscrit dans le cadre de rerégulation engagée au niveau européen, sans pour autant jouer un rôle leader. Elle a approuvé la création de nouvelles agences de européenne, le renforcement des contraintes réglementaires pesant sur le capital des banques et le développement du rôle des banques centrales dans maîtrise des crédits spéculatifs.

Coups de frein

Mais elle a freiné dans d'autres domaines. Contrairement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, aucun n'a été ouvert sur la nécessité ou non de séparer les activités de banque de détail et de banque de marché, Président plaidant pour le statu quo, les grandes banques françaises réalisant tous les métiers. Alors que l'Europe voulait que les bonus banquiers soient dans un rapport " équilibré " avec leur salaire fixe, la France s'est contentée de préconiser un rapport " ", permettant, par exemple, au patron de BNP Paribas de continuer à gagner cette année en bonus 5,5 fois son salaire , pour une rémunération totale équivalente à près de quatre siècles de Smic…

Sur les paradis fiscaux, la France a soutenu l'accroissement le contrôle des procédures d'échange d'informations fiscales à la demande. Valérie Pécresse, la ministre du Budget, a pourtant elle-même souligné l'inefficacité cette solution le 24 novembre dernier en indiquant que sur les 230 demandes d'information envoyées à 18 paradis fiscaux depuis le de l'année, la France n'a obtenu un taux de réponse que de 30 %. Qui plus est, avec des informations en de faible qualité. La France n'a par ailleurs pris aucune initiative pour réguler la présence des multinationales et des banques françaises ces territoires.

Article issu du dossier Sarkozy : le bilan


Christian Chavagneux
Alternatives Economiques n° 309 - janvier 2012
J CLOZE Effectue par A PRINTEZI